Rotterdam, 5 décembre 2018 - Sa majesté la reine Máxima des Pays-Bas a levé le voile hier sur l’ananas « au coût réel », dans les bureaux d’Eosta près de Rotterdam. Cette présentation s’est accompagnée d’une étiquette de prix et a été suivie d’un débat de haut niveau. Le coût réel de l’ananas Nature & More est de 2,85€, a expliqué le directeur général d’Eosta Volkert Engelsman. A ce prix, l’ananas peut être cultivé de façon durable, au bénéfice des personnes et de la planète, plutôt que de façon conventionnelle, transmettant les coûts cachés de la production aux générations futures. La transition vers « une comptabilité du coût réel dans la finance et l’agriculture alimentaire » a été explorée plus en profondeur dans le débat qui a suivi, auquel la reine a activement participé.
La reine Máxima a rendu une visite de travail au distributeur de fruits et légumes biologiques Eosta car l’entreprise a été élue entreprise la plus durable des Pays-Bas en 2018. Le thème central de la visite a été la comptabilité du coût réel, une méthode qui inclut les coûts cachés de la production, dont la production alimentaire, sur les personnes et la planète, dans le compte d’exploitation et la tarification. Eosta fait figure de leader pour la mise en pratique de la comptabilité du coût réel, grâce à laquelle il a remporté le prix du roi Guillaume 1er de la durabilité et le prix européen des entreprises pour l’environnement.
Une nouvelle définition du profit
Lors du débat, les objectifs de développement durable des Nations Unies et la voie vers une nouvelle définition inclusive du profit ont été largement discutés. Parmi les intervenants se trouvaient : Klass Knot, président de la banque centrale des Pays-Bas ; Carola Schouten, ministre de l’agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire ; Felix Prinz zu Löwenstein, président de la fédération allemande pour l’industrie alimentaire biologique BÖLW; Jaap Seidell, professeur en sciences de la santé ; et Peter Bakker, président du conseil mondial des entreprises pour le développement durable. Economiste et banquière par le passé, la reine Máxima a fait preuve d’un engagement fort sur ce sujet.
Les coûts actuels
L’hôte de l’évènement, Volkert Engelsman, a précisé : « nous nous orientons inévitablement vers une nouvelle économie dans laquelle les coûts cachés pour les personnes, l’environnement, et la société –les soi-disant externalités – seront inclus dans les comptes d’exploitation, comme il se doit. Le défi pour la science est d’identifier les coûts actuels, alors que c’est au gouvernement de créer des chances équitables dans le marché pour garantir que le pollueur soit le payeur. Le défi pour le monde des affaires est de libérer la durabilité de l’isolement des départements du personnel pour lui permettre de pénétrer l’ADN des comptes d’exploitation. »
Des investissements d’une valeur de 159 milliards € s’évaporeront
Le monde financier international est actuellement totalement engagé dans le calcul des coûts cachés dans le cadre de l’analyse de risque, d’après Klaas Knot de la DNB. Des capitaux investis de 159 milliards € « s’évaporeront » lorsque les mesures contre le changement climatique, telles que la taxe carbone, seront mises en œuvre, d’après des tests de résistance climat menés par les investisseurs institutionnels néerlandais et révélés en octobre 2018. Grâce à ce type d’analyse de risque, la durabilité va devenir solidement ancrée dans le monde financier.
Riche de sens
Engelsman a ajouté : « Nous ne devons pas simplement regarder les chiffres, mais aller au-delà. Au final, il y a une question d’intention et de sens derrière la façon dont nous structurons notre économie. Que définit-on par profit ? Quelle est notre but en tant qu’humanité ? Quand on commence à se poser ces questions, il devient évident de considérer aussi comme profit un écosystème dynamique, une population saine et une société humaine. Un profit inclusif. Voilà l’essence de la nouvelle économie vers laquelle nous nous dirigeons ».
Les 17 objectifs du développement durable comme flambeau
Lors du débat, les 17 objectifs du développement durable (ODD) des Nations Unies ont été utilisés comme lignes directrices pour concevoir la nouvelle économie. Engelsman : « Nous avons besoin d’un objectif commun pour allier nos forces. Les 17 ODD ont été adoptés par toute la communauté mondiale, un fait unique et une grande opportunité ».
Des personnages publics impliqués dans le débat
En plus de sa majesté la reine Máxima, on comptait parmi les participants au débat : Klass Knot, président de la banque centrale des Pays-Bas ; Carola Schouten, ministre de l’agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire ; Peter Bakker, président du conseil mondial des entreprises pour le développement durable ; Fred Bos, directeur général de la banque commerciale ABN AMRO ; Michel Verwoest, membre sortant du conseil d’administration d’ASR et futur directeur général de HumanTotalCare ; ; Marjan Minnesma, Urgenda; Willem Lageweg, Food Transition Coalition; Jaap Seidell, professeur en sciences de la santé ; Felix Prinz zu Löwenstein, président de BÖLW; et Volkert Engelsman, directeur général d’EOSTA.
La reine Máxima a rendu visite à Eosta dans le cadre de la remise du prix du roi Guillaume 1er pour la durabilité 2018 au spécialiste des fruits et légumes biologiques.
Eosta – et sa marque commerciale Nature & More – a été créé en 1990 et est devenu en 28 années un distributeur leader de fruits et légumes biologiques, avec des fournisseurs sur les six continents et des marchés en Europe, aux Etats-Unis et à Hong-Kong. L’entreprise est réputée pour ses campagnes sur la durabilité telles que le coût réel de l’alimentation, le marquage naturel, Dr. GoodFood, et Save Our Soils. En 2018, l’entreprise a remporté la plaque du roi Guillaume 1er pour l’entrepreneuriat durable ainsi que le prix européen des entreprises pour l’environnement.
FIN DU COMMUNIQUE