L’initiative de comptabilité du Coût Réel révèle un impact économique positif des fruits biologiques sur la santé du consommateur

Waddinxveen, 16 Feb 2017 - En collaboration avec les comptables EY et d’autres partenaires, le spécialiste des fruits biologiques Eosta a présenté aujourd’hui les premiers résultats du projet pilote de comptabilité du Coût Réel lors de BioFach 2017.

Le spécialiste des fruits biologiques Eosta et le cabinet d’audit EY (anciennement Ernst & Young) et d’autres partenaires ont révélé aujourd’hui les premiers résultats d’un programme pilote révolutionnaire démontrant l’impact économique positif de la production de fruits biologiques, non seulement pour l’agriculture et l’environnement, mais aussi pour la santé du consommateur. Cette présentation s’est déroulée lors du salon BioFach 20171.

Les résultats du programme pilote pionnier ‘Comptabilité du Coût Réel dans la finance, l’alimentation et l’agriculture’ montrent des avantages financiers significatifs pour la santé du consommateur et du producteur avec l’achat de fruits biologiques comprenant pommes, ananas, tomates, poires, agrumes et bananes, du fait de l’impact négatif des résidus de pesticides.

De fait, dans le cas des pommes bios, le bénéfice pour la santé du consommateur a été calculé à 0,14€ par kilo, comparativement aux pommes conventionnelles. Pour les ananas, l’avantage financier a été estimé à 0,06€ par kilo. Si l’on ajoute au calcul du coût réel précédent le coût caché des impacts sur le sol, le climat et l’eau (production biologique contre conventionnelle), les pommes biologiques ont un avantage financier positif de 0,20€ par kilo comparées aux pommes cultivées avec des produits agrochimiques.

L’agriculture intensive – qui va de la monoculture à l’usage à grande échelle de pesticides – nous a mené à un épuisement du capital naturel, alors que les méthodes de production actuelles continuent à détériorer le capital social, i.e. le bien-être des communautés. De fait, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que l’impact négatif caché de la production alimentaire sur le capital naturel et social s’élève à 5 000 milliards € par an. Cependant, bien que des entreprises épuisent leur capital naturel et social détruisant tout avenir, de telles pertes ne se reflètent pas dans les bilans comptables ou les comptes de profits et pertes.

Eosta a relevé le défi en participant au programme pilote ‘Comptabilité du Coût Réel dans la finance, l’alimentation et l’agriculture’, avec la banque Triodos, EY et Soil & More. Le spécialiste du bio néerlandais va devenir le premier participant à avoir une comptabilité du coût réel au niveau de l’entreprise, allant jusqu’à et comprenant bilan comptable et compte de résultat.

Cette initiative vient à la suite du lancement de la campagne Eosta en 2016 « le coût réel de l’alimentation »², axée sur l’accroissement de la sensibilisation aux coûts réels et cachés de la production alimentaire en termes financiers, démontrant en cours de route que ce n’est pas le bio qui est trop cher mais le conventionnel qui ne l’est pas assez.

Avec le programme pilote ‘Comptabilité du Coût Réel dans la finance, l’alimentation et l’agriculture’ ; Eosta, la banque Triodos et EY visent à montrer les vrais coûts de la production alimentaire en termes financiers, et à souligner pourquoi de tels chiffres devraient apparaître dans les bilans comptables.

Le PDG d’ Eosta Volkert Engelsman a déclaré : « Grâce au formidable travail des départements des Nations Unies comme la FAO, mais aussi WHO, UNEP et UNDP, nous avons accès à des modèles de monétisation qui aident non seulement à définir l’impact de la production alimentaire sur la fertilité du sol, le changement climatique, la qualité de l’eau, la biodiversité et les moyens de subsistance mais aussi à en monétiser l’impact.

« Nous avons effectué ce travail au niveau de l’agriculture et de l’alimentation, à présent nous allons de l’avant en l’appliquant à nos bilans comptables et comptes de résultat, ce qui signifie que tout comme nous faisons un rapport à nos actionnaires financiers, nous ferons aussi un rapport aux actionnaires du capital naturel et social.

« En tant que petite et moyenne entreprise, nous pouvons aller vite, mais ce que nous voulons éviter c’est que cette initiative meurt dans un superbe isolement – nous voulons l’amplifier, c’est pourquoi nous l’avons intégrée dans le contexte du Protocole du Capital Naturel de la Coalition du Capital Naturel3.

« Nous espérons combiner le pouvoir et le leadership du changement de petites et moyennes entreprises et banques, comme Eosta et Triodos, avec ces autres acteurs capables d’amplifier l’initiative une fois les premiers résultats livrés. »

FIN

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